QU'EST-CE QUE LE SOUFISME ?

Le soufisme (Tasawwuf en arabe) est l’école de l’illumination intérieure. L’on devient soufi par la pratique. Il est impossible de jouer avec les apparences dans ce milieu. Il s’agit d’une voie d’élites, car l’illumination intérieure ne peut être exprimée par des mots.

Le soufisme est la recherche de la Vérité-Réalité absolue (al-Haqq). On l’assimile à un voyage, une ascension mystique. Au bout du parcours, tout a disparu: il ne reste plus que Dieu. D’où la nécessité d’avoir un guide, un maître (Shaykh).

La connaissance de la Vérité-Réalité n’est possible qu’en utilisant l’œil intérieur, c’est-à-dire, la théophanie et l’illumination.

Le soufi est donc quelqu’un qui chemine vers Dieu. On s’engage sur cette Voie sans contrainte, mais plutôt le cœur rempli de joie. N’importe qui ne peut pas s’y aventurer, car il ne s’agit pas d’un voyage d’agrément. Il faut au préalable être mû par la soif de Dieu (talab). D’où l’initiation.

L’homme ordinaire est aveugle à la connaissance de la Vérité-Réalité, à cause, justement, de son imperfection. Cette connaissance n’est accessible qu’à l’Homme Parfait. C’est pourquoi la première étape de la Voie (tariqat) se résume à la perfection de l’être. Ceci ne peut se faire qu’à travers des épreuves dont Dieu seul est l’auteur.

Une fois la première étape franchie, le soufi est dépouillé de ses habits du monde matériel, et il entre dans l’océan de l’annihilation (fana). A ce stade déjà, il ne vit plus pour lui-même mais pour Dieu. A partir d'ici, il n’y a plus ni maître, ni disciple, ni Voie, ni voyageur.

Toutefois, la Voie est encore longue. Dans le langage des soufis, on dira que le chercheur boit le vin de l’Amour selon sa capacité, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il soit ivre. C’est ainsi qu’après avoir nagé pendant quelques années dans le haqiqat, il pourra atteindre le baqa ou subsistance en Dieu, et continuer encore plus loin, pourquoi pas. Car Allah est infini.

Toutes ces notions ne peuvent pas devenir un acquis pour celui qui lit ces lignes, car, encore une fois, le soufisme, c’est la pratique. Il n’y a pas de langue, de culture ou de connaissance livresque à avoir pour progresser dans cette école qui est aussi connue sous le nom de la chevalerie. Dieu parle une seule langue: la langue du cœur.

La persévérance, la sincérité, la dévotion, le courage et l’amour sont autant d’armes qu’il faut savoir manier pour s’engager et demeurer sur cette voie. Allah est tout puissant: il n’a besoin de personne, ce sont les hommes qui ont besoin de Lui. Tant que vous croirez que vous priez pour Lui faire plaisir, ou encore, tant que vous croirez que vous connaissez suffisamment la religion pour ne pas avoir besoin d’un guide, vous ne comprendrez jamais rien à cette Voie. Et si vous y entrez par curiosité, vous en sortirez sans même vous en rendre compte.

Vu de l’extérieur, le monde soufi paraît bizarre. Certains pensent que les soufis adorent leurs Shaykhs à cause du respect qu’ils ont pour eux, ou qu’ils ont une liberté ou des pratiques qui seraient à la limite de l’Islam. Une meilleure connaissance de la religion empêcherait de tenir de tels raisonnements. Pour percer ce mystère, il faut savoir que personne ne peut parler du soufisme avec exactitude s’il n’est pas soufi lui-même.

Les écoles soufies ont toujours évolué dans la discrétion, hors de toute influence matérialiste ou politique. C’est pourquoi le soufi d’aujourd’hui vit en réalité comme le soufi à l’époque du Prophète Mouhammad, bien que les temps aient changé. Le secret qui entoure les enseignements du soufisme s’explique tout simplement par le fait qu’il s’agit d’un univers qui n’intéresse que très peu de personnes: la plupart des gens étant plus préoccupés par le monde matériel que par Dieu. Quel intérêt y a-t-il à mettre un trésor à la portée de quelqu’un qui n’en connaît pas la valeur?

Le soufisme est le cœur de l’Islam, car tout, ici, est orienté vers Dieu et Dieu seul. Où que le soufi se tourne, il ne voit qu'Allah, il n’entend qu'Allah, il ne touche qu'Allah. Pourquoi serait-il malheureux, stressé ou inquiet? De quoi aurait-il peur? Tout est Allah. « La illaha ila’llah » (Il n'y a de divinité autre que Dieu) commence par « la » (comme négation de soi) et finit par « Allah » (Lui, le seul qui existe réellement, tout le reste n'étant qu'illusion).

Ya Ali !

QUELQUES POEMES DU Dr JAVAD NURBAKHSH

Grand Maître de l'Ordre Nématollahi des Soufis
   

 
 

 
Extraits de Divani Nurbakhsh, Ed. Khaniqahi Nimatullahi
 
 

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